Point jargon : aujourd’hui… « Data Mining »

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François MARQUET Directeur de création
Data-Mining-AUplaisir
Décomposons…

– Mining ? On fouille, on fore, ça sent à la fois la boue, le pétrole, un peu de There will be blood en somme.

– Data ? … on connait.

Nous parlons donc d’exploration des données.

Big Data

Tout l’enjeu consiste à savoir comment étudier finement une grande masse de données. L’explosion du Big Data est le moteur principal de la discipline. Cette étude peut alors être confiée à des Datas Scientists (comme les français Dataiku par exemple). Ces analystes d’un nouveau genre vont développer de puissants algorithmes pour faire parler ces données : les entreprises sont bien sur très intéressées par ce type de résultats : comme aide à la décision, pour mieux comprendre les choix de leurs clients, etc. Le pouvoir de la statistique est infini.

Des supers-stats ? le prédictif n’est pas loin.
Il est même déjà chez MyBandMarket : cette société parisienne pourrait prédire les futurs Hits (je parle de musique) avec un taux de réussite à 90% : un passage de leur robots sur le web, associé aux interactions sur réseaux sociaux, analyse de commentaires, etc. …moulinés aux algorithmes maisons, et le résultat serait là. Tout cela commence à rappeler furieusement le Cycle Fondations.

La République Numérique

Les scientifiques
Vous en avez surement entendu parler dans le cadre de la Loi Numérique (mai 2016). De nombreux scientifiques se sont mobilisés pour que la partie qui traitait du Data Mining ne soit pas expurgée au moment du passage au Sénat. Le libre accès aux publications scientifiques est considéré par la communauté comme un besoin vital, une promesse d’efficacité -le cas du virus Ebola en a été un important exemple-. C’est également perçu comme un juste retour sur investissement, les recherches étant souvent payées par le contribuable, le résultat de ces dernières ne doit pas être bloqué par un organisme tiers, potentiellement payant.
Les auteurs
Voix discordante dans ce grand élan d’ouverture à tout va sur les données numériques, Richard Malka, avocat de Charlie Hebdo, en ligne avec le SNE (Syndicat National de L’Edition), met en lumière le côté obscur de cette approche : à cause de ce « mirage de la modernité » il n’y voit ni plus ni moins que la mort du droit d’auteur, avec les implications qu’on imagine.
On découvre dans cet article du Monde une autre mise en garde : la diffusion des œuvres est soumise au crible des chartes des diffuseurs. Concrètement les GAFA deviennent les nouveaux censeurs de notre univers. Pour rire : le livre pour enfants T’Choupi part en pique-nique a été censuré par Apple en raison du caractère « pornographique » de son titre. Bon, ok c’est un peu drôle mais on y voit facilement les problèmes d’accès à la culture alternative que cela pourra poser. Et qu’est-ce que l’Art, sans l’Alternatif ? L’un sans l’autre est difficilement imaginable, c’est presque le même mot.
Pour en savoir plus, voici quelques sources :
www.largeur.com
www.lemonde.fr


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