#IA #MIT #Manipulation #Communication #Poésie
Partout, nulle part.
Et si je disparaissais ? De partout, de cette image de vacances, de mes films d’enfance avec mes frères, de mes polaroids avec mes copains du lycée.
Je prendrais alors peut-être mon smartphone pour comprendre, me filmer ? me rassurer, recréer cette image en danger ? Et me revoici… disparaissant à la volée, encore, partout, nulle part.
Ce sombre pitch digne des scénaristes de Black Mirror est l’objet d’un projet au MIT Lab qui a donné naissance à un ange exterminateur dénommé Deep Angel : l’intellligence artificielle qui efface toutes images de moi, de vous, de qui elle veut, de ce qu’elle veut.

Angelus Novus de Paul Klee
Esthétique de l’absence
Ses créateurs menés par Matt Groh se sont inspirés de l’Angelus Novus de Paul Klee, en qui Walter Benjamin voyait un ange qui, découvrant la catastrophe inévitable, souhaite alerter avant le chaos. Mais il est impuissant, immobilisé par la «tempête du progrès». Deep Angel se veut être la voie contemporaine de l’Angelus Novus : une belle façon de mettre en lumière la question de la manipulation des médias qui depuis les grandes heures de l’URSS n’ont cesser d’évoluer. En toile de fond, le projet questionne notre rapport à la technologie, notre façon d’appréhender le monde à travers l’utilisation des images.
Comment est-ce possible ?
Grâce à un réseau neuronal convolutif génératif (bien entendu).
Je ne me risquerai à absolument aucune explication. Concentrons nous sur ce spectaculaire résultat : image après image, en live, Deep Angel cible un objet, un être vivant, et le remplace par ce qu’il imagine être derrière, tout « simplement ».
A vous de jouer
Cela laisse songeur, forcément.
Pour s’amuser avec Deep Angel c’est ici.
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